Synopsis
Une bataille entre les Nordistes et les Sudistes tourne mal pour les Nordistes. Devant la possibilité d'un échec, le général ordonne d'envoyer la cavalerie. Le sergent Chesterfield et le caporal Blutch s'élancent ainsi sous les ordres d'un officier qu'ils connaissent bien, le capitaine Stark, visiblement remis de ses blessures, est réaffecté au commandement du 22e de cavalerie. N'ayant pas changé, il se lance dans une charge suicidaire, et finit par révoquer de la cavalerie Chesterfield et Blutch, le premier pour insubordination, le second pour lâcheté. Nos héros vont alors voyager dans tous les corps d'armes, provoquant l'exaspération de tous leurs officiers : fantassins, artilleurs, et même brancardiers. Finalement, ils seront réaffectés au dernier poste qui puisse exister, celui de la marine.C'est ainsi que Blutch et Chesterfield deviennent des marins. Malheureusement, la marine nordiste n'est pas vraiment au point contre les navires de guerre sudistes, et les naufrages en série se succèdent, jusqu'à ce que nos deux comparses se retrouvent à la bataille de Hampton Roads, opposant les navires nordistes aux redoutables cuirassés sudistes, notamment le redoutable CSS Virginia, surnommé Merrimac, des Confédérés. Blutch et Chesterfield se retrouvent entre-temps à bord du cuirassé nordiste, le Monitor. La bataille se terminera par un match nul. Nos héros seront ensuite réaffectés à la cavalerie, leur vieil ami Bryan revenant les voir pour leur avertir que Stark a décimé toute la cavalerie, et recherche désespérément des cavaliers valides.
Personnages
- Sergent Chesterfield : une nouvelle facette du personnage se dessine dans les premières pages de cet album. On avait en effet coutume de voir Chesterfield obéir scrupuleusement à des ordres directs, et ce même quand ces ordres apparaissent comme étant abusifs. Il s'oppose en effet violemment à Stark quand il croit que Blutch est mort, et manque même l'insulter. Par la suite, Chesterfield sera à nouveau ridiculisé, multipliant les erreurs, étant par exemple le dernier canonnier à continuer à larguer des salves même après la fin de la bataille. Très fier d'être un cavalier, il s'emportera à chaque fois qu'un soldat d'un autre corps militaire critiquera la cavalerie.
- Caporal Blutch : de manière aussi comique, c'est dans cet album le moins honorable du duo qui finira par être récompensé, recevant une médaille. Blutch continuera à accompagner fidèlement Chesterfield, en étant souvent un peu forcé, et fera comme toujours preuve de sa fameuse lâcheté, sautant couramment dans l'eau à chaque fois qu'un combat s'annonce, pensant que cela se terminera toujours en naufrage critique. C'est également le premier album où Blutch fait semblant d'être mort lors des charges. En effet, dans les albums précédents, il chargeait, certes en rechignant, mais en réussissant parfois à se retrouver en première ligne. Dans cet album, Blutch commence à mettre au point la technique qu'il perfectionnera avec Arabesque, consistant à se faire passer pour mort dès le début de la charge.
- Capitaine Stark : grand retour de Stark, qui reste fidèle à l'image qu'on avait de lui dans l'album Du Nord au Sud. Il charge sans hésitation, sans se soucier de ses propres pertes. Il est même mécontent quand il ramène trop d'hommes valides. Comme lors de sa première apparition, Stark fait preuve d'une chance incroyable, parvenant toujours à revenir indemne des combats.
C'est un album qui marque un cap dans la série des Tuniques bleues, et ce pour plusieurs raisons. La plus évidente est que c'est le premier album relatant une bataille qui a réellement eu lieu lors de la Guerre de Sécession. En effet, jusqu'alors, les autres albums décrivaient certes des batailles, mais sans préciser le lieu exact, ni le moment. Cette décision de relater à travers les yeux des héros une bataille qui a réellement eu lieu renforce le réalisme de la série et son sérieux. Ce sérieux se manifeste ici de façon humoristique. Nos deux héros voyagent en effet dans tous les corps de l'armée qui puissent exister. Un très large panneau se dégage ainsi de cette expérience, l'album montrant de manière comique les travers de l'armée : une rivalité enfantine et fondée sur des préjugés entre les différents corps militaires, l'incompétence des officiers, souvent plus lâches que les simples fantassins... Cette satire générale de la guerre est une constante dans Les Tuniques bleues, et elle semble véritablement commencer à partir de cet album.
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